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Le 22 juin dernier s’est tenue la première réunion du groupe « BIM-élec Auvergne ». Une vingtaine d’entreprises étaient représentées, essentiellement du Puy-de-Dôme mais aussi de la Haute-Loire et de l’Allier.
Parmi elles, des artisans et PME d’électricité générale essentiellement mais aussi des grands groupes comme Legrand ou Vinci, la fédération CINOV Auvergne-Limousin, l’éditeur de logiciels BBS Conception et, bien sûr, Bruno Slama, président de Médiaconstruct, et François Bressolette, président de la Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique (FFIE) d’Auvergne, tous deux à l’initiative du projet. Compte-rendu avec François Bressolette.

francois bressoletteComment est venue l’idée de la création de ce groupe BIM-élec local?
Sous l’impulsion de la FFB, chacun des corps de métiers du BTP a constitué un groupe de travail sur le BIM.

En début d’année, un groupe BIM et électricité, dit BIM-élec, a ainsi été créé par la FFIE, qui dépend de la FFB. Ce groupe de travail est essentiellement constitué par des majors comme Bouygues, Vinci, Legrand, Schneider etc. Les PME sont peu représentées. Or elles ont leurs propres intérêts à défendre, d’autant qu’elles constituent l’essentiel des adhérents de la FFIE.

Mediaconstruct et BBS Conception étant basées à Clermont-Ferrand, je me suis proposé pour monter un groupe en Auvergne, élargie à la Haute-Vienne, avec des petites et moyennes entreprises.

En quoi les objectifs des grands groupes et des PME divergent-ils en ce qui
concerne le BIM ?
Les grands groupes peuvent s’offrir les services de bureaux d’études ou de « BIM manager » pour les aider à utiliser la maquette numérique, plus difficilement les PME. Elles craignent ainsi d’être exclues du processus, que tout soit, à l’avenir, décidé en amont, au moment de la conception du projet, et d’être réduites au fur et à mesure à un rôle de sous-traitant. Or elles veulent garder leur capacité de conseil et d’études. Elles veulent participer à l’élaboration et au suivi des projets.

Pour cela, il faut qu’elles puissent elles-mêmes renseigner la maquette. Il leur faut des logiciels métiers non propriétaires et qui utilisent le langage international des IFC pour communiquer avec la maquette numérique. Il faut que ces logiciels soient accessibles financièrement et utilisables facilement. Il faut que les entreprises soient formées dessus, ce à quoi veillera ultérieurement la FFIE, et que ces PME participent à la redéfinition de l’organisation du travail que va imposer l’utilisation du BIM.

Concrètement, que va faire ce groupe?
Nous allons expérimenter des chantiers mettant en œuvre la maquette numérique de niveau 2 (cf. illustration en p.2). Nous allons monter des dossiers avec des maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre motivés pour cette aventure.

Cela nous permettra, entre autres, d’identifier les informations à renseigner dans la maquette dans le secteur de l’électricité. Il y énormément de données disponibles mais toutes ne sont pas utiles. Il faut définir celles qui sont nécessaires pour la conception et la vie du bâtiment.

Le groupe de travail parisien va faire la même chose de son côté. Médiaconstruct, qui fait partie des deux groupes, fera à la fin un bilan des expérimentations et fera remonter l’information à la FFB. Ainsi, les points de vue de tous seront pris en compte.

Nous espérons que les entreprises participantes seront aidées d’une quelconque façon par le gouvernement pour ces expérimentations qui demanderont beaucoup d’investissement. Il faudra en parallèle travailler à la définition des IFC dans le domaine de l’électricité.

Comment allez-vous travailler?
Nous sommes en train de constituer un groupe de dix-douze personnes qui va mener ces expérimentations et se réunir tous les deux mois pour faire le point.

Parmi ces personnes, il y aura des représentants de quatre ou cinq PME, un ou deux représentants de fédérations telles que le CINOV, un architecte, un constructeur qui devrait être Legrand, Médiaconstruct, BBS Conception, la FFIE et un ou deux maîtres d’œuvres comme par exemple la ville de Clermont-Ferrand ou la région Auvergne. Il y a en effet des interrogations et des demandes de réponses importantes de la part du service public qui sera moteur dans le domaine de la maquette numérique.

Les différents niveaux de maturité du BIM. © www.hexabim.com

Les différents niveaux de maturité du BIM. © www.hexabim.com