La consommation d’électricité pour satisfaire aux besoins en énergie d’un bâtiment est affectée d’un coefficient 2,58 (voir lettre de l’électricienn°10). Ce coefficient est justifié par le fait que l’électricité n’est pas une énergie primaire (énergies fossiles, nucléaire, renouvelables) mais qu’elle est produite à partir de celle-ci. Le coefficient 2,58 refléte la quantité d’énergie primaire contenue dans un kWh d’énergie électrique consommée dans le bâtiment (il faut consommer 2,58 kWh d’énergie primaire pour livrer un kWh) .
Ce coefficient a mis un coût d’arrêt brutal à l’utilisation de l’électricité pour le chauffage et la production d’ECS (eau chaude sanitaire) dans les bâtiments soumis à la RT 2012. Toutefois, si l’électricité peut difficilement être utilisée de façon directe (convecteurs, chauffe-eau électrique), la RT 2012 a remis à l’honneur la pompe à chaleur (celle-ci est communément appelée « chauffe-eau thermodynamique lorsqu’elle est utilisée pour produire l’ECS).
Un COP supérieur à 2,58, gage d’efficacité
La pompe à chaleur est une machine thermodynamique qui utilise les propriétés de changement d’état d’un fluide pour prélever directement ou indirectement des calories à une source dite « froide » (l’air, le sol, l’eau, ) par le biais d’un évaporateur et de les restituer toujours directement ou indirectement à une autre source dite « chaude » (le local à chauffer, l’ECS) grâce à un condenseur.
L’énergie thermique est transportée par un fluide caloporteur. Le fluide va circuler de l’évaporateur au condenseur grâce à un compresseur alimenté électriquement (voir schéma). L’efficacité d’une pompe à chaleur se mesure par son coefficient de performance COP qui mesure le rapport entre l’énergie électrique fournie au compresseur et l’énergie thermique fournit à la source chaude. Si le COP de la PAC est supérieur à 2,58, celle-ci sera plus efficace qu’un système classique de chauffage. Un autre avantage de la PAC peut-être sa réversibilité (la même machine fournit le chauffage en hiver et sert à rafraichir en été).
En RT 2012 rien n’est jamais simple. Nous verrons dans la prochaine lettre comment le COP est pris en compte.
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