Vincent Rippes est responsable du bureau d’études de la société Électricité Pourcelot, filiale d’Eiffage énergie systèmes. Il a investi en juillet dernier dans Lise PRO et Lise BIM et a suivi des formations aux deux logiciels. Il est le premier des bureaux d’études en électricité d’Eiffage énergie systèmes Direction Est à avoir choisi ces outils. Entretien.
Quelles sont les activités principales de la société ?
L’entreprise est basée à Pontarlier dans le Hauts-Doubs. Nous travaillons essentiellement sur des projets tertiaires et de logements collectifs, plus rarement sur du logement individuel. Nous intervenons également parfois sur des sites industriels mais uniquement sur la partie distribution d’énergie, pas sur de la robotique par exemple.
Je réalise les schémas, les notes de calcul et tout le travail d’ingénierie des différents projets qui nous arrivent. J’essaye de faciliter le travail des techniciens sur le terrain en leur fournissant des plans les plus lisibles possible. Parfois, j’interviens également sur des chantiers pour aider à résoudre des problèmes.
Comment avez-vous connu Lise PRO et Lise BIM ?
J’en ai entendu parler à mon arrivée chez Eiffage énergie systèmes, il y a trois ans, par les autres responsables de bureaux d’études en électricité de la branche Est du groupe, avec qui nous nous réunissons deux fois par an. Nous travaillions tous à l’époque avec un logiciel concurrent mais nous commencions à remettre en question ce choix en raison de problèmes techniques, de maintenance et de tarif.
Nous avons alors exploré d’autres pistes. Lise PRO avait été conseillé par l’éditeur Algo’tech au responsable du bureau d’études de Mulhouse qui cherchait une solution pour effectuer des passerelles entre son logiciel de calcul et Autocad. Nous avons ainsi commencé à évoquer l’idée de travailler avec BBS Conception. J’ai passé le pas en juillet et suivi les formations Lise PRO et Lise BIM dans la foulée. Pour l’instant je suis le seul bureau d’études en électricité d’Eiffage énergie systèmes Direction Est à l’avoir fait.
Pourquoi les autres bureaux d’études n’ont-ils pas passé le pas ?
Nous sommes un petit bureau d’études. Nous sommes seulement deux à utiliser les logiciels de calcul : mon assistant chargé d’affaires pour la partie dessin et moi. C’est donc plus facile d’investir. Les autres bureaux d’études ont souvent 5 ou 6 salariés en plus du responsable. Il leur faut donc 3 à 4 licences ce qui peut revenir cher même si les tarifs sont très intéressants par rapport à la concurrence. Il faut, en outre, que tout le monde veuille bien travailler avec ces logiciels. Mais d’autres bureaux d’études vont investir très prochainement. Je vais les pousser dans ce sens, d’autant plus que j’ai déjà à moitié rentabilisé mon investissement.
Qu’est-ce qui vous a convaincu personnellement d’investir ?
Le commercial à qui j’ai eu à faire m’a convaincu par son expertise technique et la franchise de la démonstration. Il ne survend pas les logiciels. Il dit très honnêtement ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire. Ce discours transparent est rassurant.
Qu’est-ce qui vous plaît dans Lise PRO ?
L’application est très légère. Elle va à l’essentiel et ne s’encombre pas de fonctionnalités qui perdent l’utilisateur. La fluidité de l’interface est optimale et la gestion des vues par tableau pertinente. L’ergonomie évite le piège des trop nombreux onglets qui est à mon sens l’un des défauts des logiciels concurrents. La réalisation des notes de calcul est ainsi très rapide. Le gain de temps est impressionnant.
Mais surtout, les résultats sont extrêmement fiables. J’ai vérifié tous les calculs manuellement au début et il n’y a pas d’erreurs, contrairement au logiciel que j’utilisais auparavant. Autre avantage, l’utilisateur peut choisir les informations qu’ils souhaitent voir apparaître sur la note de calcul avant de l’éditer. C’est du sur mesure. Mes techniciens apprécient de ne pas être noyés dans une masse d’informations inutiles. Ils veulent aller à l’essentiel pour pouvoir être efficaces. J’ajouterai enfin l’intérêt de la bibliothèque constructeur qui propose un catalogue multi-fabricants.
Est-ce qu’il y a des éléments qui font en revanche défaut selon vous ?
Oui. Le logiciel ne possède pas, par exemple, de véritable calculateur de variateur de vitesse pour les moteurs. Il permet de réaliser ce type de calculs mais pas de façon approfondie.
Pour moi, ce n’est pas gênant car je travaille surtout sur des bâtiments tertiaires et de logements. Mais d’autres bureaux d’études d’Eiffage énergie systèmes risquent de pointer ce défaut et cela peut représenter un frein au niveau de ma direction régionale pour valider l’achat de licences. Mais il me semble que BBS Conception projette d’intégrer prochainement cette fonctionnalité.
Est-ce que Lise BIM vous convient également ?
Je n’ai pas pu encore exploiter Lise BIM mais si j’ai investi dans ce logiciel, c’est parce que je souhaite travailler en BIM de manière systématique, y compris pour les projets en DWG. De ce que j’ai vu lors de la formation, le logiciel a été conçu pour travailler en mode collaboratif sur Autodesk Revit ce qui est l’esprit même du BIM. Cela se sent dès le démarrage. Lise n’impose pas son outil à Revit. Ce n’est pas Lise qui lance Revit. L’utilisateur lance Revit et Lise vient s’intégrer dedans.
Ensuite, Lise ne s’encombre pas de fonctionnalités déjà présentes dans Revit, comme le carnet de câbles par exemple. Il complète Revit. C’est une philosophie qui présente plusieurs avantages. Le logiciel est fluide et facile à utiliser. Il y a peu de paramètres partagés, ce qui fait que l’application ne plante pas en cas de travail en réseau avec d’autres utilisateurs.
Enfin, cela pousse l’utilisateur à exploiter l’ensemble des fonctionnalités de Revit ce qui est à mon sens indispensable car, si on ne maîtrise pas Revit sous toutes ses coutures, on perd énormément de temps et on ne peut travailler efficacement de manière collaborative.
Avec les logiciels concurrents, qui n’ont pas cette philosophie et proposent des services déjà existants dans Revit, on peut être tenté de vouloir tout faire avec le logiciel de calcul électrique, ce qui est contre-productif. Le dernier avantage de Lise BIM que je mettrais en avant est le fait que l’on puisse paramétrer beaucoup de choses. Le moteur de routage de câbles est par exemple exceptionnel. Il y a des fonctionnalités qui permettent de faire passer le câble où l’on veut, ce qui est très recherché par nos projeteurs.
Est-ce que les formations en elles-mêmes vous ont plu ?
La formation Lise PRO est très bien faite. Le formateur ne s’encombre pas de grands discours. Il ne présente pas de façon détaillée tous les outils. Il s’appuie sur des cas pratiques et prend point par point tous les problèmes que l’on peut rencontrer. C’est plus efficace. Si on a un problème après la formation, il est également très disponible pour répondre aux questions.
Pour Lise BIM, le formateur exige que ceux qui suivent la formation connaissent Revit. C’est rédhibitoire mais ça me paraît justifié puisque la philosophie de Lise, comme je l’expliquais, est de pousser l’utilisateur à utiliser les fonctionnalités de Revit, et non pas de vouloir faire un maximum de choses avec Lise BIM. La formation est ensuite très complète.
Je ne regrette pas du tout d’avoir investi dans ces deux logiciels, d’autant que, BBS étant une petite structure, on peut travailler en étroite collaboration. Les problèmes sont débloqués rapidement car les interlocuteurs sont en nombre limité et connaissent très bien les logiciels. C’est très appréciable pour une entreprise de grande taille comme la nôtre.
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